Aéroport de Genève : situation alarmante

Une fois de plus, je prends la plume pour vous parler de l’aéroport de Genève. Nul besoin de rappeler que l’aéroport est dans une situation difficile, pour ne pas dire alarmante. Les chiffres divulgués dans le rapport annuel 2020, publié pour la première fois en version numérique, en témoignent : presque 70 % de passagers en moins sur l’année, et une perte abyssale de près de 130 millions de francs, contre un bénéfice de plus de 84 millions en 2019 !

Autant le dire clairement : Genève Aéroport n’est plus « à genoux », mais carrément à terre. Il semblerait néanmoins que ce ne soit pas suffisant pour les opposants de l’aéroport. J’en veux pour preuve les conclusions d’un rapport commandé par les Verts à l’ONG Noé21 (avril 2021), qui explique que l’aéroport devrait encore diminuer le nombre de passagers et de mouvements d’avions par rapport à 2020 pour répondre l’urgence climatique…

L’aéroport, un bien commun

Comme l’indique un article paru sous la plume du journaliste David Haeberli dans Le Temps, « Ce rapport choc va servir de base aux Verts dans le débat politique qui s’annonce avec le redémarrage progressif des activités économiques. Un projet de loi sera en effet soumis au Grand Conseil avant cet été qui demande aux députés d’avaliser un prêt de 200 millions de francs à l’aéroport. »

Je me pose la question : jusqu’où va-t-on aller ? Qu’il faille réduire autant que possible l’empreinte carbone des activités humaines, dont le voyage en avion fait partie, est une évidence pour tout le monde. Doit-on pour autant cesser tout voyage en avion ? A en croire les charges répétées des opposants à l’aéroport, oui.

Ne nous laissons pas berner par les discours dogmatiques et les prises de position inconsistantes des opposants. L’aéroport de Genève est, et doit, rester un bien commun. Au service de la population, des entreprises, du tourisme, de la culture et de la Genève Internationale. Un aéroport qui fait le lien entre les humains.  

 

Jacques Jeannerat
Membre du comité