CARREFOUR MEDIA 45  | ECONOMIE

Le rayonnement de la Genève internationale passe par l’aéroport

De tous temps, les activités humaines – qu’elles soient économiques, sociales, culturelles ou diplomatiques – se sont développées là où la communication et les possibilités de déplacements sont les plus favorables. Genève et son aéroport viennent confirmer cette règle élémentaire.

En effet, pour perpétuer la longue tradition d’accueil des organisations internationales en ville de Genève et défendre les intérêts de la Suisse à travers le monde, l’aéroport de Genève est un atout majeur.
La Genève internationale assure un rayonnement mondial de la cité de Calvin. Plus de six milliards de francs sont dépensés chaque année par la Genève internationale, soit environ le 1 % du PIB suisse, dont plus de trois milliards dans notre pays. Avec ses emplois directs, indirects et induits, la Genève internationale engendre plus de 50’000 postes de travail dans le canton.

Vers le monde entier

Quel est le rôle de l’aéroport de Genève dans ce contexte ? L’aéroport de Genève a une importance cruciale. Sa desserte internationale et intercontinentale est un facteur clé pour assurer le bon fonctionnement de la Genève internationale. Les ouvertures des lignes vers Addis Abeba l’année dernière et vers Nairobi cette année, sont d’excellentes nouvelles pour toute la communauté internationale.
Avoir une ligne qui dessert la Chine, comme c’est le cas avec un vol vers Pékin, est primordial. L’ouverture d’une ligne directe vers l’Amérique du Sud serait aussi une opportunité à saisir. Chaque lien intercontinental est important pour la Genève diplomatique et internationale. A l’inverse, si le nombre de destinations venait à se réduire, il y aurait forcément des conséquences sur la Genève internationale, mais aussi sur Genève dans son ensemble.

Une infrastructure performante

Le fait de pouvoir atteindre l’aéroport en quinze minutes est également un formidable atout qui contribue aux excellentes conditions d’accueil que Genève offre. A cela s’ajoute le travail exceptionnel effectué par le service du protocole de l’aéroport, qui est unanimement reconnu.
Comme l’a rappelé récemment l’ambassadeur Valentin Zellweger, à la tête de la Mission permanente de la Suisse auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU), « la Confédération est reconnaissante à l’aéroport de Genève pour sa contribution au bon fonctionnement de la Genève internationale ». Nous avons à Genève quelque 43’000 détenteurs de cartes de légitimation du Département fédéral des affaires étrangères, environ 3’300 réunions annuelles et plus de 220’000 délégués par année. C’est dire l’importance que revêt ce pan entier de l’économie et de la politique. La Mission permanente de la Suisse auprès de l’ONU, assure la représentation des intérêts suisses aux Nations-Unis, seule organisation globale et universelle. Elle en fait de même avec les autres organisations internationales basées à Genève. A ce titre, la Mission suisse veille à ce que notre pays puisse donner son opinion et fasse valoir ses intérêts sur les grandes questions qui touchent l’humanité. A Genève, la Suisse est aussi l’état hôte des 179 états représentés et des 40 organisations. Le développement et la pérennité de la Genève internationale ont de tout temps été liés à la qualité de la desserte de l’aéroport ; c’est plus que jamais d’actualité dans un contexte de concurrence accrue de la part de certaines grandes ville.
C’est donc dire tout le danger que représente l’initiative populaire cantonale, intitulée « Pour un pilotage démocratique de l’aéroport de Genève – Reprenons notre aéroport en main » sur laquelle les genevois seront appeler à se prononcer le 24 novembre prochain. En effet, cette initiative ne fait absolument pas mention à la Genève internationale dans son texte. A l’inverse, le contreprojet, lui, souligne concrètement cette dimension. Il faudra sans souvenir au moment de glisser son bulletin de vote dans l’urne.

Jacques Jeannerat