Restons attachés à la presse !

Par Philippe Amez-Droz, vice-président

Les effets d’annonce se suivent et se ressemblent dans l’univers impitoyable des réseaux sociaux. Après les frasques d’Elon Musk sur Twitter, des vagues de licenciement déferlent sur la Toile, qu’il s’agisse de Meta ou de Google. La Suisse n’échappe pas à ce retour de manivelle, significatif d’une certaine déconvenue des investisseurs quant aux promesses d’une expansion continue des Licornes. Dans un tel contexte, bien des espoirs se tournent vers les médias crédibles qui veillent à la diffusion de contenus de qualité, vérifiés, sourcés, donc fiables. Il s’agit bien sûr des médias historiques, presse, radio, télévision (tant publique que privée), certes tous largement diffusés et accessibles en ligne mais encore réalisés selon de bonne vieilles « recettes de cuisine », notamment celle de l’information journalistique avec ses droits et ses devoirs, aux antipodes des opinions et autres blablas qui abreuvent les réseaux sociaux et propagent Fake News, propos racistes ou complotismes en tous genres, selon les règles bien huilées du Buzz ou de la viralité. En 2023, nous vivons des changements significatifs qui bousculent nos convictions et habitudes : guerre en Europe, crise climatique, conflits générationnels, paupérisation de la classe moyenne, pression migratoire, etc. Plus que jamais, soyons attentifs à la provenance des informations ou messages qui nous assaillent à tout instant en ligne. Osons fermer nos écrans et ouvrir les yeux : l’esprit critique nécessite une presse libre et indépendante. En tant qu’attachés de presse, nous lui sommes utiles mais aussi redevables.

 

PAD