Salut à toi « Cher » COVID!
Aujourd’hui, dans mon nouveau quotidien professionnel en lien avec le COVID 19, dans les contacts que j’ai chaque jour avec mes clients, apportant une esquisse de solution, je prends la mesure de l’inquiétude quant à une forme d’inconnu et de perte de maîtrise. La science reste encore impuissante; la vitesse de propagation, l’exponentielle augmentation des malades et des morts affolent les esprits. La liste des « pourquoi » s’allonge. L’incompréhension dépasse l’acceptation que nous ne pouvons pas toujours avoir la maîtrise sur tout et en tout temps!
La mort a toujours été au centre des préoccupations humaines. Encore plus aujourd’hui elle nous frôle et/ou nous entraîne vers notre propre finitude inéluctable!
En outre, actuellement, l’incertitude règne en maître et déstabilise chacun d’entre nous. Cet évènement nous montre également la fragilité tant de l’être humain que des Etats. On cherche une figure de proue dont nous attendons des réponses rassurantes et clarifiantes. Pourtant, elles ne viennent pas, ni l’une ni l’autre, nous plongeant dans l’angoisse.
Mais, qu’allons-nous apprendre de cette pandémie et de ses conséquences?
Ma nature optimiste et parfois rousseauiste, me porte à croire en la conscience de l’être humain. En sa capacité à tirer les enseignements et à rebondir, dans le sens positif du terme.
En regardant de manière plus affinée, de grands bouleversements sociétaux sont potentiellement en train de se mettre en place! Je constate une volonté de réappropriation du temps et de frein à cette vitesse économique qui dépasse de trop la « vitesse » physiologique. Bon nombre des gens que je croise ces derniers jours me parlent de valeurs de solidarité, de partage et d’échanges intergénérationnels.
Tout d’un coup certains habitants dans les immeubles se rappellent qu’ils ont des voisins! Et qu’une communication peut être simple, donc possible. Oui, je veux croire en l’Homme, même si je suis conscient de ses limites.
Oui, je veux croire qu’il est possible de modifier les paramètres de l’organisation de nos sociétés!
Oui, je veux croire en la force de l’espoir, moteur indispensable aux changements!
Mais, je ne suis pas dupe, une des faiblesses de l’homme est l’oubli.
L’oubli des enseignements que lui ont apporté les évènements. La grande expression: « plus jamais ça! » donne souvent bonne conscience!
C’est maintenant qu’il faut se replonger dans la lecture des grands philosophes et penseurs et redonner de l’importance aux arts. Il est temps de chercher à comprendre leurs messages visibles ou subliminaux. De s’imprégner de l’idée qu’un changement positif est possible grâce à une réelle prise de conscience qu’il existe d’autres valeurs que celles, illusoires et destructrices, que l’on porte au pinacle !
Sachons reprendre de la hauteur et de la distance dans ce processus de remise en question. Soyons les porteurs de cette lumière expérientielle et gardons confiance en l’avenir et n’oublions pas de laisser un monde meilleur à ceux qui nous suivront dans la perpétuelle chaîne humaine.
Prenez soin de vous tous.
Pascal Gilliard