Vieillir en gardant « La forme »,

Par Pierre Stamm, membre d’honneur et trésorier durant 20 ans

 

Oui, c’est possible ! Quand bien même la vie a ses hauts et ses bas et que la santé de chacun peut réserver des mauvais passages. Du haut de mes 88 ans, on me dit souvent  « Ah, mais tu ne les fais pas, tu as une sacrée forme ! » Comment fais- tu?

Eh bien d’abord je n’ai jamais été obsédé par les années qui passent, pour moi, le temps qui s’écoule, c’est naturel. J’ai une famille heureuse et j’ai été satisfait de ma vie professionnelle qui m’a permis d’effectuer des activités diverses et passionnantes ainsi que des voyages intéressants.

Mais, à mon avis, ce qui est très important et enrichissant, c’est d’avoir occupé mon temps, hors profession, à de nombreuses activités, sportives, artistiques ou intellectuelles et aussi avoir des amis sincères.

A cet égard, le rôle de l’USAP a joué un rôle important. J’en suis membre depuis 1995, c’est-à-dire depuis 28 ans ! Cette association m’a été présentée par des amis d’autres clubs auxquels j’appartenais. Cela m’a aussitôt intéressé. J’ai été parrainé par Jean-Pierre Schumacher et Lorenzo Testa et à l’époque la présidence était assurée par Alain Dériaz, qui avait succédé à Vita Halfon.

Je ne suis pas attaché de presse à proprement parlé car j’ai une formation d’ingénieur en génie civil. Cette fonction, – et c’est là qu’il y a un lien avec l’USAP – m’a permis de représenter, dans les médias, les sociétés qui m’employaient.

II y a eu, entre autres, le chantier du barrage de la Grande Dixence de 1956 à 1962 où j’exerçais la fonction de Chef du laboratoire du contrôle des matériaux, c’est-à-dire du béton (six millions de m3 ! ) Puis de 1963 à 1967, j’ai  travaillé à la direction des travaux de construction de la station d’épuration de la ville de Genève à Aire. Puis enfin, j’ai dirigé la Gérance Immobilière de la Ville de Genève de 1987 à 2000. Dans ce cadre, les relations avec la presse et les partis politiques ont été intenses.

Mais j’ai également été très engagé dans le domaine sportif de 1970 à 1981 comme président du Karaté club de Genève avec lequel nous avons organisé des rencontres internationales ainsi que les championnats d’Europe en 1976. Les compétitions ont été retransmises à la télévision. A cette occasion, j’ai fait appel aux journalistes sportifs qui ont rapportés et commentés les événements.

J’ai aussi assuré le rôle de commandant de la Musique d’Elite (Fanfare Officielle de l’Etat de Genève). Avec ce corps de Musique nous avons effectué plusieurs «Show Parade » militaires en France, Allemagne, Luxembourg et Italie. A ces occasions, j’invitais les journalistes de la Presse Genevoise et de la télévision afin qu’ils commentent et rapportent nos prestations.

Avec ces multiples relations avec les medias et la gestion des relations presse, mon adhésion à l’USAP n’était donc pas fortuite !

Puis, plus tard, en 2001, j’ai eu la tâche de reprendre la fonction de trésorier de l’USAP de Marcel Friedli, membre éminant qui assurait aussi la tâche de secrétaire.

Puis, Gérard Duchesne, Thierry Oppikofer et enfin notre président actuel Eric Benjamin, ont assuré, chacun avec leur caractère, leurs capacités, leur formation mais aussi leur amabilité, la pérennité de notre association. A ce sujet, je me souviens de la grande et belle soirée de gala des 60 ans de l’USAP, à l’Hôtel Beau-Rivage de Genève, en présence des Autorités de la Ville et du Canton, du directeur général de l’ONU et des représentants des principales institutions genevoises. Le comité actuel – avec une majorité de femmes – est pleinement engagé sur un beau programme de conférences et d’événements et j’apporte mes idées et mon expérience, car j’y siège toujours avec plaisir.

J’ai passé le relai il y a deux ans à Lorin Voutat en tant que trésorier.

Mais revenons à ma forme, et les moyens de la garder. Je fais de la marche et de la gymnastique, de la musique, je vais aux concerts, au théâtre, je m’investis dans des clubs ou des sociétés civiles ou professionnelles.

Depuis ma retraite je fais chaque jour, le matin et le soir, du stretching et de la culture physique ainsi qu’en moyenne 2000 à 3000 pas par jour.

Voilà, mais ma santé n’a pas été un long fleuve tranquille. J’ai échappé à la mort 3 fois dans des accidents, j’ai eu 2 débuts de cancer et j’ai une prothèse de hanche à gauche. A part cela, j’ai des vertiges, des douleurs persistantes dans le dos. Alors je fais avec, en serrant les dents, sans me plaindre et je souris à la vie même après avoir perdu ma chère épouse en 2019, après 61 ans de mariage.

Je vis quand même bien et heureux. Jusqu’à quand ?……. Seul Dieu le sait.

 

P.S.